Le pensionnat

 

 Auteur : Josette Alia

Editions Robert Laffont - 2005 - ISBN : 2-7441-8721-6

1939. Dans une petite ville de la Sarthe, le collège va être dirigé par une jeune femme à la place de son mari parti se battre. La guerre ne lui laisse pas le choix, pas plus que l'académie de Paris qui lui envoie par e train dix petits garçons juifs, dix nouveaux pensionnaires.
Ici, pas de héros ni de tirades politiques mais, merveilleusement mis en scène, les enfants, l'exode, l'arrivée des Allemands, les réquisitions, l'inquiétude, l'humour même, le quotidien d'une jeune femme qui n'a plus de repère, les lettres du front, puis de Londres.
Le recensement des juifs commence, des SS viennent habiter à l'intérieur de l'école...
Le roman d'une femme qui traversa d'un pied léger une époque tragique où se mêlaient les pires violences, l'inconscience, le courage et la grâce. Une femme qui s'appelait Lucie. Lucie Garnier. 

 
Mon Avis : Bon 
Le style est aisé et l'histoire offre une vision du quotidien d'une jeune femme obligée de faire face aux difficultés liées à l'occupation. On y découvre la vie dans un pensionnat de garçons situé dans une petite ville de la Sarthe et l'appréhension - d'une personne lambda - de l'exode et surtout du devenir de petits juifs, "les Parisiens", placés arbitrairement dans cette école, qui sont protégés par Lucie qui a pris la place de son époux, parti à la guerre, à la direction du collège.
Ce roman est tiré d'une histoire vraie et nous fait vivre quelques années de guerre selon un angle pas très souvent abordé, il est plein d'humanité même si, à côté du courage ordinaire, plane l'ombre de la délation et des mesquineries.

Mais 
Il y a des petites incohérences, ou du moins des lenteurs, dans le récit. Exemple : Dès le prologue, il est annoncé que Lucie n'aimait pas le rouge. Pourtant, quelques pages plus loin, elle est vêtue d'une robe à fleurs rouges et cette couleur revient asses fréquemment dans le récit sans pour autant avoir un rôle précis ou apporter la confirmation que Lucie n'aimait pas le rouge. D'autres détails comme celui-ci viennent alourdir inutilement la narration... À plusieurs reprises, je me suis demandé si un élément m'avait échappé... Un personnage, secondaire, il est vrai, change de prénom au cours de l'histoire. Ces détails m'ont perturbée ; c'est dommage.

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